cerises+croquis+manuscrit B+leonard+institut

 

 

Sur une page du manuscrit B de Leonard de Vinci, des cerises, une fraise et des cosses de petits pois qu'on dirait distraitement aquarellées alors qu'elles étaient posées non loin sur la table de l'ingénieur magicien,  comme une image dans la marge, une échappée colorée entre deux dessins de machines à l'encre.

Toutefois, dans le monde  de Léonard, "universellement parcouru de forces qui rythment les apparences" selon l'expression de Daniel Arasse, la cerise a toute sa place.  Ainsi lit-on sur un folio du manuscrit A : "Le coup fait avec un mouvement court et fort est semblable à celui qui est fait avec un mouvement prolongé et faible, comme ce mouvement que fait un noyau de cerise serré par deux doigts, qui, avec une aussi courte cause, fera autant de chemin qu'un noyau qui serait lancé avec la main."