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Le Divan Fumoir Bohémien
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Le Divan Fumoir Bohémien
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13 février 2007

Enlever les murs des maisons

escaliers


saul_steinberg_maison

Saul Steinberg. The Art of Living. 1952

toit_pointu

The Unconscious Art of Demolition
via Blue Tea (21/01/2007) and Spy's Spice

« Projet de roman.

 

J'imagine un immeuble parisien  dont la façade a été enlevée -  une sorte d'équivalent du toit soulevé dans Le Diable boiteux ou de la scène de jeu de go représentée dans le Gengi monogatori emaki - de telle sorte que, du rez-de-chaussée aux mansardes, toutes les pièces qui se trouvent en façade soient  instantanément et simultanément visibles.

Le roman - dont le titre est La vie, mode d'emploi, - se borne (si j'ose employer ce verbe pour un projet dont le développement final aura quelque chose comme quatre cents pages) à décrire les pièces ainsi dévoilées et les activités qui s'y déroulent, le tout selon des processus formels dans le détail desquels il ne me semble pas  nécessaire d'entrer ici, mais dont les seuls énoncés me semblent avoir quelque chose  d'alléchant : polygraphie du cavalier  (adaptée, qui plus est, à un échiquier de 10 X 10), pseudo-quenine d'ordre 10, bi-carré latin orthogonal d'ordre 10 (celui dont Euler conjectura la non-existence, mais qui fut démontré en 1960  par Bose, Parker et Shrikhande).

Les sources de ce projet sont multiples. L'une d'entre elles  est un dessin de Saul Steinberg, paru dans  The Art of   Living (Londres, Hamish Hamilton, 1952) qui représente un meublé (on sait que c'est un meublé parce qu'à côté de la porte d'entrée il y a un écriteau portant l'inscription No Vacancy) dont une partie de la façade a été  enlevée, laissant voir l'intérieur de quelque vingt-trois pièces (je dis quelque, parce qu'il y a aussi quelques échappées sur les pièces de derrière). »

Georges Perec. Espèces d'espaces. 1974 

 

      

 


barcelone

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Commentaires
Z
il y a un pan de mur comme ça au bout de ma rue et chaque fois que j'y passe ,je me raconte une histoire nouvelle,c'est bon!!!!!!!!!!!!
G
Oh wow....great photo`s....I love both the pictures...enjoyed this<br /> <br /> Chamara
M
Florizelle, where did you find that last photo?
F
Merci, rivière des parfums, pour cette belle évocation du papier peint. Je profite de cette occasion pour vous livrer une anecdote trouvée dans "L'enfance de l'art" de ma chère Elzbieta. Jimmy, le fils de Max Ernst, était terrifié enfant par la vision du vide laissé par un bout de papier peint arraché dans sa chambre. Devenu adulte, il fut abasourdi quand il découvrit que son père l'avait utilisé pour l'un de ses collages.
R
merci pour ce sujet..J'ai toujours été fascinée par les immeubles éventrés par des démolitions ou des catastrophes(explosions,bombardements)J'imagine avec quel soin les habitants avaient choisi leurs papiers peints,comment les enfants les contemplaient le soir en s'endormant.Les traces des nouveaux occupants apparaissent parfois,car ces papiers peints sont comme des palimpsestes...
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