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Le Divan Fumoir Bohémien
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30 octobre 2007

Pois noirs sur fond blanc


doubleportraitpois



Son visage est à demi-caché, à la manière des servantes noires peintes aux siècles précédents.

Elle est assise de côté. Elle n'a pas pu être au centre.

Elle a posé sa main (à la demande du photographe ?) sur la tête du petit enfant qu'elle doit garder droit. 

Elle porte une robe taillée dans le même tissu que ce bébé déjà plus robuste qu'elle. Une robe en coton. Du coton ramassé sous le fouet par ses parents, ses frères, ses soeurs.

Elle ne regarde  pas celui qui, après l'avoir fait poser, obscurcira son visage et éclaircira celui de l'enfant par des retouches au pinceau.

Non, elle ne regarde pas  mais peut-être sourit-elle.







Nursemaid with her charge
Ambrotype  anonyme de 1855,
Library of Congress

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Commentaires
V
Il y a de ces détails qui nous rappellent la considération humaine: déstabilisant!
L
Bonjour,<br /> Je lui trouve un regard si triste... surtout comparé à celui du bébé... sans commentaires.
P
je trouve que leurs regards se croisent... même lueur de (peur ?)... même malaise... étrange photo... j'ai bcq aimé ton texte.
M
Un superbe moment , mit sur photo*<br /> bravo MD
M
Ce n'est pas exactement le même tissu, les pois de la robe de la servante sont plus gros que ceux, bicolores, de la robe de l'enfant. Leur élégance est à leur échelle. Les pois les lient. Un poids les lie?L'amour est esclavage au propre et au figuré. Sa main, posée sur la tête de l'enfant, maintient, bénit, caresse?. L'enfant lui serre le poignet. Chacun tient la douceur de l'autre. Cette photographie est admirable.
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