Oyant le chant d'une infinité d'oyseaux rossignollans
Traversant la forêt amazonienne baignée par le soleil, émerveillé par les "divers arbres, herbes et fleurs verdoyantes et odoriférantes"qui s'offre à ses sens, "oyant le chant d'une infinité d'oyseaux rossignolans", "ayant d'ailleurs le cœur gay", Jean de Léry entonne le psaume 104 versifié par Marot.
Les quatre Indiens - deux Toupinambas et un Ouenan avec sa femme - qui l'accompagnent y prennent "si grand plaisir" que l'Ouenan, quand il eut fini, "tout ému de joie avec une face riante" lui dit : "vraiment, tu as merveilleusement bien chanté, même ton chant éclatant m'ayant fait ressouvenir de celui d'une nation qui nous est voisine et alliée, j'ai été fort joyeux de t'ouïr".
Jean de Léry. Histoire d'un voyage faict en la terre du Brésil. 1611
Plumes d'amazona oratrix, photo Rei, creative commons.