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Le Divan Fumoir Bohémien
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Le Divan Fumoir Bohémien
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17 septembre 2008

Academia



biblioth_que rideau
 verrocchio niche


Axel Vervoordt a choisi de mettre en scène à la chapelle de l'école des Beaux-Arts, à Paris,  la deuxième partie de sa triologie commencée l'an passé à Venise avec Artempo.  Le principe est le même : mélanger œuvres anciennes et contemporaines.  Artempo était construit sur le temps et l'espace ;  Academia invoque rien de moins que l'académie platonicienne pour "étudier les interactions entre l'héritage académique d'un savoir accumulé au fil des ans, l'éducation, avec la transformation et la transmission ultérieures de ce savoir, pour aboutir à une nouvelle création artistique". Autant vous dire que l'on ne perçoit aucun sens dans le fatras exposé par l'antiquaire, sur fond des plâtres académiques de la collection de l'ENSBA. La plupart des œuvres sont de grande qualité, certaines magnifiques, mais elles sont presque invisibles, tant ce qui justifie leur présence est confus. Une armée de jeunes gens en T-shirt noir est censée vous donner l'interprétation du maître des lieux, mais vous n'entendrez qu'une accumulation de thèmes comme le sacré, le paysage, le corps, le plein et le vide, sans aucune profondeur historique ou recherche esthétique. En fait de travail sur les transmissions, il ne semble y avoir que des rassemblements formels avec même un pan de bibliothèque consacrée aux "œuvres que Picasso aurait aimées".  Bref, il serait plus honnête de faire visiter Academia pour ce qu'elle est,  un étal de marchand, en marge du salon des antiquaires.


berlindered

Une œuvre cependant crève les yeux du visiteur. Et pour une raison simple : aux côtés des modèles académiques et des copies d'élèves, elle a pleinement sa place. Il s'agit du Schmerzensmann V sculpté par Berlinde de Bruyckere. Non seulement, il fait écho à l'autoportrait de Michel-Ange en dépouille de Saint-Barthélémy dans la fresque du Jugement dernier reproduite sur un mur de la chapelle, mais il met aussi en jeu  l'héritage de la sculpture classique et la tradition des tableaux de descente de croix.


 

gravier chapelle 
statue clo_treouest

 




Academia, qui es-tu ?

Chapelle de l'école nationale des Beaux-Arts, Paris
Jusqu'au 23 novembre 2008

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Commentaires
M
et pour ceux qui trouvent que j'écris comme je parle, qu'ils me pardonnent la spontanéité comme la fatigue de la nuit...
M
On est pas obligé d'apprécier la ballade... mais pour être un des "jeunes gens en t-shirt noir" -apparement sans visage- interprètant depuis plus d'un mois cette forêt foisonnante qui ne cesse de révèler de nouveaux dialogues, je trouve ça dommage de ne pas avoir poussé la discussion plus loin et de ne pas avoir perçu les visages des schèmes se rencontrant révélés par l'exposition... <br /> Que dire de plus ? marchand du temple ou distilleur d'essence? ça mérite en tout cas de venir voir par soi-même!
M
Dommage; Artempo était magnifique.
D
Comme Bridget, j'ai cru aussi en voyant les premières photos qu'elles avaient été prises au palais Fortuny!
I
Toujours fascinants et honnête - comme je les aime (blogs) - merci..:)
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