"Il est terriblement difficile d'obtenir des renseignements sur les fées. Il n'y a guère qu'une chose que l'on sache sans l'ombre d'un doute à leur sujet : là où il y a des enfants, il y a des fées. Il y a longtemps, les jardins étaient interdits aux enfants et, à cette époque, il n'y avait pas de fées en ce lieu. Puis les enfants y furent admis et les fées y vinrent en foule, le soir même. Elles ne peuvent s'empêcher de suivre les enfants, mais vous les voyez rarement. En partie parce qu'elles vivent, pendant la journée, derrière les grilles, là où vous n'êtes pas autorisé à vous rendre, et en partie parce qu'elles sont très malignes. Elles ne sont pas futées pour deux sous après la Fermeture, mais jusqu'à la Fermeture, ma parole !"
JM. Barrie. Le petit oiseau blanc. Ed. Terre de Brume, 2006.
Traduit par Céline-Albin Faivre et accompagné d'une magnifique préface de sa plume (je vous recommande tout particulièrement le passage "un bébé ou un cercueil : biographie d'une petite boîte")
"It's frightfully difficult to know much about the fairies, and almost the the only thing known for certain is that there are fairies wherever there are children. Long ago children were forbidden the Gardens, and at that time there was not a fairy in the place ; then the children were admitted, and the fairies came trooping in that very evening, they can't resist following the children, but you seldom see them, partly because they live in the daytime behind the railings, where you are not allowed to go, and also partly because they are so cunning. They are not a bit cunning after Lock-out, but unitl Lock-out, my word !"
Peter Pan in Kensington Gardens. London, Hodder & Stoughton, 1906.
On jurerait voir la mâchoire du Crocodile de Crochet dans les racines de l'arbre
sous lesquelles Arthur Rackham imagine un logis féérique.