Garamond
Specimen Egelnoff-Brener (1592)
Les grecs de Garamond, matrice de l'Imprimerie nationale,
photo issue du site Garamonpatrimoine, association de défense de l'art typographique.
Voir aussi la magnifique visite proposée par Michael Levy, notamment au cabinet des poinçons.
Les lettres d'imprimerie ont pour nous une telle force d'évidence qu'on en oublie presque quels trésors d'ingéniosité durent déployer leurs inventeurs, imprimeurs humanistes et tailleurs de caractères, pour passer de l'écriture manuscrite à la fixation de types dans l'acier des poinçons. Obligés de choisir un modèle qui serait reproduit des millions de fois, comment déterminèrent-ils les meilleures formes existantes ? Comment se séparèrent-ils progressivement de la liberté de la plume des calligraphes ? Comment luttèrent-ils pour normaliser ponctuation et orthographe ? Au milieu du XVIe siècle, Claude Garamond atteignit un sommet d'élégance et de lisibilité.
Matrice complète des romains de Garamond conservée au musée Plantin-Moretus d'Anvers